mercredi 25 novembre 2009

Pleine lune

C’est la pleine lune, on y voit comme en plein jour, dommage pour les étoiles mais les enfants sont ravis, ils peuvent jouer dans le sable. Goumena, un copain de Raman nous propose une partie de copedi, une espèce de ballon prisonnier sans ballon qui se termine par une séance de lutte au corps à corps.
Essouffles et repus il est temps de préparer le bivouac : toiles matelassées pour le sol, édredons et même un coussin chacun.
La nuit promet d’être douce, et nous nous installons, les yeux remplis de ciel. Les filles n’ont pas sommeil et l’occasion, trop belle ; les questions fusent dans le silence du désert. L’étoile polaire, les hémisphères, l’équateur, la course du satellite lunaire et celle de la terre autour du soleil, vont emplir ces quelques minutes de soif de comprendre et de volonté d’échapper au somme.
A l’ instant où le sommeil fini par venir nous chercher, un léger frottement nous fait ouvrir les yeux. Le bruit vient de derrière.
Nous nous dressons sur un coude, tournons la tète, et là dans le silence quasi absolu, apparaît sur l’écran gris de la nuit, la silhouette de 4 dromadaires équidistants l’un de l’autre, se déplaçant à pas feutrés vers le point d’eau le plus proche. L’image est proche du mirage et la proximité du sommeil nous la rend plus irréelle encore. Nous avons partagé ce moment en silence, ne sachant que dire sans rompre la magie de l’instant. Nos yeux se sont fermés sur cette ultime image et la nuit nous a pris, convoyeuse discrète vers des rêves exotiques.

Ombre chinoise



Quelques photos à contre jour, ombres chinoises sur l’écran orangé du ciel et puis la nuit se pose avec douceur, nous laissant le temps de rejoindre les chameliers, œuvrant à la préparation d’un feu et d’un chai que nous allons partager.
Le repas sera simple, riz blanc, curry de légumes, Dahl, et petite extravagance de touristes, poulet grillé dans les braises qui s’avèrera plein de sable et quasi immangeable.
Nous mangeons les premiers, les chameliers ensuite ; il manque des couverts semble-t-il pour diner tous ensemble.

Cabrioles




Le sable est chaud et nos pieds nus s’y enfoncent avec gratitude. La course est lancée, le premier tout en haut sur la plus grosse dune…L’effort est consistant, mais chacun s’y attèle avec conviction et énergie. La récompense est au bout, tout là haut ; sous les flammes orange et rose d’un astre qui peint le ciel en dégradé. Les enfants sautent, hurlent et dévalent les pentes en roulé-boulé ; puis remontent à 4 pattes pour mieux recommencer.

Traces


Les dunes sont vierges de toute trace, le désert noie plus qu’il ne se rappelle…
Seul, le vent peut y poser sa plume pour dessiner des courbes et des ombres, des ondulations silencieuses au gré de ses caprices. Même les scarabées, qui sortiront la nuit tombante, verront leurs traces géométriques disparaitrent au moindre souffle.

Dunes

Nous avons quitté la jeep et la route goudronnée pour grimper sur les dromadaires.
Pas si facile la manœuvre au moment ou le dromadaire se relève ! Faut se tenir bien en arrière ou on finit le nez dans le sable.
Une fois là haut le confort est sommaire et on bénit Raman de n’avoir prévu qu’1h 30 de balade. Il fait très chaud, les casquettes sont vissées sur la tète, un châle nous recouvre les épaules pour éviter les morsures du soleil. La caravane s’ébranle et nous voici partis vers des chemins sans trace dans un désert de pierres et d’arbustes piquants desséchés.
Le paysage est magnifique à perte de vue, et le soleil cuit la terre et tout ce qu’elle supporte.
La balade se fait en silence ; les dromadaires possèdent des coussinets sous les pates pour amortir les pas et pour ne pas s’enfoncer dans le sable. Seuls quelques rots sonores et malodorants viennent perturber cette quiétude.
Le soleil décline vite, nous approchons des dunes afin d’y contempler le crépuscule.
La descente est périlleuse et nous abandonnons avec un soulagement fessier et jambier nos montures.

mardi 24 novembre 2009

Desert life



La corvee du bois et de l eau est a la charge des femmes et des petites filles. On les rencontre tout au long de la route a plusieurs, souvent en file indienne. Un reseau hydrique souterrain est en cours de construction pour alimenter les puits et les citernes dissemines dans le desert. Ici il n'a pas plu depuis 4 ans. Le gouvernement fait parvenir l'eau du Gujarat, un etat voisin, ainsi que les fruits et legumes. Il n y a aucune culture possible et l unique ressource des villages est la taille de la pierre jaune du desert.

dimanche 22 novembre 2009

Sur la route



Sur la route nous nous sommes arrêtés dans 2 villages, aussitôt assaillis par les enfants , nous réclamant chocolat, biscuits et stylos. Ces villages sont construits en pierre jaunes du désert et recouverts d’un mélange de bouse de vaches et de sable afin d'isoler de la chaleur. Les murs aux formes arrondies sont parfois décorés d’arabesques et surmontés de toit de chaume. De minuscules fenêtres percent les murs qui semblent avoir poussé du sable vers le ciel.

Camel Safari

Raman nous a organise un petit safari dans le desert. Nous partons avec un couple de français et leur 2 garçons rencontres un peu plus tôt a pushkar et avec lesquels nous avons fait la route jusqu’ a jaisalmer. On a choisi les menus du repas du soir et du petit dej, special désert : curry de légumes, dahl, riz, chapatis, fruits et poulet grille sans oublier les masala chai. Départ à 13h en jeep direction le désert à 50 km au sud ouest de jaisalmer près de la frontière pakistanaise.

Raman Singh

Raju

Raman Retrouvaille avec Raman vieux copain indien depuis 20 ans. A l’époque il travaillait dans les hôtels comme manager, maintenant il est son propre patron, il s’est acheté une jeep, transporte les gens dans leur village car les bus sont très rares puis organise également quelques Camel safari.
Son frère Raju a aussi quitté son tuktuk pour devenir jeep driver.

Départ pour Jaisalmer

Après avoir hésité entre un trajet en train avec changement en pleine la nuit à Jodhpur et une proposition de taxi à 9 personnes, on opte pour le bus de nuit sleeper. Qu’est ce donc ? Du jamais vu, jamais testé !
En fait il y a les sièges pour les places assises et puis au dessus des couchettes, doubles d’un cote et simples de l’autre. Ca nous parait plutôt sympa. Départ le soir à 21h30 on a réservé 2 couchettes doubles. Malheureusement on n’a pas dormi de la nuit, les fenêtres vitrées vibraient bruyamment et s’ouvraient en continu, on s'est gelé, obligés de tenir les filles dans les bras car les amortisseurs n étaient plus très jeunes et puis la conduite….. No comment.

samedi 21 novembre 2009

Moustaches...





Des concours et épreuves de toutes sortes amusent le public ; dressage, course de dromadaires et de chevaux ; tir à la carde entre foreigners et autochtones ; pose de turban express, et élection de la plus belle moustache.
Les appareils photos crépitent dans une cohue indescriptible qui nous oblige à nous éloigner un peu afin de retrouver notre souffle…

Cultural fair





La camel fair n’est pas seulement un grand marché dédié aux animaux du désert ; c’est aussi l’occasion pour certains de promouvoir leurs talents artistiques.Danses, musiques, théâtre et autres formes d’expression se succèdent un peu partout dans la cité. Le spectacle de danse classique indienne Orissi nous a particulièrement séduits

samedi 14 novembre 2009

Ajmer


Un petit tour à Ajmer
Lever tardif, comme souvent ; petit déjeuner abrégé : un chai et départ pour Ajmer. A mi-chemin de la bus stand retour a l hôtel, j ai oublié le routard. Une vache un peu speed me fonce dessus, je suis encore habillé en rouge. J évite les cornes de peu. On prend le bus du mauvais coté, le soleil nous bombarde déjà par les fenêtres ouvertes. Ajmer nous accueille dans le vacarme des klaxons. Les conducteurs de rickshaws nous assaillent. Premières négociations de la journée. 30 roupies pour aller au distributeur. Trop cher. Valé me l avait dit mais je n écoute pas souvent. Le distributeur bloque à 20 000, on tente un 2e retrait en vain. Quelques mètres à pieds et nous voici dans une boutique indienne luxueuse. Pépé jeans, levis s affichent sur les étiquettes des vêtements. Operation punjabi pour les demoiselles. Quelques designs plutôt sympas, quelques retouches à faire pour chaque ensemble. Ca va mettre du temps aujourd’hui c’est férié. J’ai craqué pour une chemise levis sympa. L’estomac nous rappelle sa présence et notre envie de poulet aussi :direction le Mango Curry.

Regard



Echo de l’âme, offert en partage à autrui, il nous unit, nous provoque, nous défie d’y répondre ou de s’en éloigner.

Regard




Echo de l’âme, offert en partage à autrui, il nous unit, nous provoque, nous défie d’y répondre ou de s’en éloigner.

vendredi 13 novembre 2009

happy birthday PAPE

Joyeux anniversaire a notre Pape Gros bisous indiens aux epices

Clara et Solenn

Gros bisous de Papa et Maman

Ma bague




Il a des mains d'or et il ne le sait pas...
Petit plaisir de femme , Surender le frere de Gopal m'a propose de me faire une bague a sa facon.
J'ai choisi une pierre Labradorite. Elle est tellement magnifique que j'ai craque pour un pendentif avec une pierre Chrysodolla, il parait que ses vertues apaisent l' humeur...

Sai Baba Haveli

Sudama 13 ans qui gere lhotel comme une professionnelle apres ses heures de cours
Kailash, le manager qui a toujours le sourire mais qui pour la photo a tenu a ne pas les montrer car ce sont celles du bonheur.

Ganesh, le frere de Sudama qui a appris aux filles a faire peter des petards avec son autre frer Shiva.
Doni, on n'a jamais mange des spinach lasagnes aussi bons
Kalu, le roi de la spicy pizza
Jessi, le beau parleur

L'equipe du Sai Baba Haveli, elle n'est pas au complet mais ceux la c'est les meilleurs!

Bom Shankar





Jamais sans mon shilom, telle est la devise d'un bon chamelier

jeudi 12 novembre 2009

balade et quietude

Encore une petite balade a la foire aux chameaux, on s'y sent si bien et on deconnecte completement.... pourtant on est toujours dans un monde reel et c'est difficile a croire.

petit dej du camel, il a l air d'apprecier le bougre !

Music sacree

Dans la rue des musiciens itinerants qui entonnent des chants sacres dedies a Shiva.

dimanche 8 novembre 2009

Solitude




Patates

Distribution de pommes de terre au centre du market, elles viennent d'un temle et c'est sacré. Meme les vendeuses de légumes en demandent.

L'arrivée des singes

En fin d'après midi, les singes descendent des collines sur la ville de pushkar. Le chemin est tracé par les males qui se pistent à des endroits stratégiques pour surveiller le mouvement et assurer la sécutité du groupe. C'est bientot l'heure du diner !

Desert market









Rien ne manque. Pour les maladroits ou pour ceux qui préfèrent , un barbier officie au milieu du sable. Les animaux ,aussi, bénéficient d’une attention particulière. En contre bas du camp, les boutiques s’agglutinent , offrant des multitudes de couleurs et de parfums exaltés.
Les chameaux peuvent porter des attributs multicolores : fleurs, encolures , assises et brides.
Des shiloms de toutes tailles s’étalent sur les devantures…